Accueil d’urgence (SAU) - Sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence des Savoie

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La situation des mineurs en difficulté demande au service d’accueil d’urgence une intervention socio-éducative rapide et lisible.

CONTACT

4 boulevard Georges Andrier
74200 Thonon-les-Bains
Tel :04 50 81 86 95

POUR QUI ?

Un public de garçons et filles de 13 à 18 ans, confiés dans le cadre de l’Accueil Provisoire, de l’Assistance Éducative (articles 375 et suivants du Code Civil) ou du traitement de la délinquance juvénile (Ordonnance de 1945), afin de faire cesser une situation de risque ou de danger pour soi et/ou pour les autres.

NOTRE MISSION

Accueillir : c’est faire connaissance avec l’adolescent, sa famille, les réalités sociales, comportementales, environnementales de sa vie, ceci incluant une approche de ses repères culturels et sociaux dans le respect de la singularité de son histoire de vie.

C’est aussi proposer une prestation d’hébergement et de soins (au sens de prendre soin du mineur…) qui repose sur les différents outils mobilisés par l’établissement (équipe éducative – villa du micro collectif – réseau de familles ressources, etc…).

Évaluer : c’est mobiliser une forme d’expertise pluriprofessionnelle (éducative, psychologique, familiale) qui suppose une pluridisciplinarité des acteurs professionnels qui interviennent en intra du service (éducateurs, animateurs, psychologue, figures d’adultes diverses…) mais aussi en externe (mobilisation des acteurs de la santé, du scolaire, de l’insertion socioprofessionnelle…).

Orienter : c’est formuler au mineur, à sa famille, aux prescripteurs, aux acteurs de la Protection de l’Enfance et de l’action sociale du territoire des préconisations pour la poursuite d’une prise en charge (ou pour un dessaisissement) qui puisse correspondre aux attentes de chacun et de tous dans le respect des personnes et des libertés individuelles, tout en garantissant la sécurité du mineur sur les plans matériel, moral, éducatif, psychoaffectif…).

Accompagner : il s’agit à cet endroit, au-delà et en complémentarité des trois axes précédents, de veiller à ce que la dimension « traumatisante » ou « sidérante » intrinsèque à la décision de placement puisse être dépassée par les usagers (le mineur et ses proches), pour leur permettre de reprendre un cheminement plus serein, quelle que soit la décision qui sera prise à l’issue de la mesure confiée au « SAU ». Cela repose plus sur les modalités avec lesquelles seront tissés les liens entre les professionnels du « SAU » et ces usagers, que sur le contenu du travail mit en œuvre dans cet espace-temps particulier que constituent les 3 à 6 mois de « placement » du mineur au service.

NOTRE ACCOMPAGNEMENT

Les objectifs du « SAU » découlent des missions pour lesquelles il est mandaté. Ils sont pour l’essentiel individualisés et signifiés lors de la prise de décision par le prescripteur du placement.

On peut cependant identifier une certaine forme de répétition dans les attendus des mesures qu’elles soient judiciaires ou administratives, pénales ou civiles. En outre le « SAU » est d’ordinaire mobilisé pour permettre de faire cesser une situation de crise dont la caractéristique est intrinsèquement qu’elle pose un problème qui présente un aspect socialement inacceptable et à ce titre reconnu comme tel par les acteurs sociaux, les institutions ou les proches du mineur.

Cette « crise » qui justifie la mobilisation d’une réponse en urgence ne produit pas que du « bruit et de la fureur » chez ses acteurs. Elle abrite aussi et dissimule en même temps les germes et les promesses de changement. Elle donne donc à voir à la fois la « situation problème » présente et les issues pour en sortir.

Les objectifs qui sont assignés au « SAU » ou qui sont formulés lors de la phase d’accueil se répètent au fil du temps en ce que les situations problèmes des adolescents sont plus ou moins répétitives en fonction du contexte dans lesquelles elles apparaissent et s’imposent aux familles et aux acteurs de la protection de l’adolescence.

Elles relèvent toutes d’une forme de Dé-Liance ou d’inadéquation des liens tissés entre l’adolescent et son environnement. Elles appellent donc toutes à une forme de Re-Liance qui vise à détisser le lien défaillant pour retisser un lien différent, plus solide, plus conforme, plus fonctionnel, entre l’individu adolescent et les éléments ou les personnes de son environnement avec lesquels il entretient au moment de son admission une relation problématique.

On peut catégoriser les situations problèmes et donc les objectifs de retissage correspondant selon la liste (non exhaustive) suivante :

La perte de contrôle parental ou l’excès de contrôle ;

Le refus de l’autorité ;
Le conflit parent(s)/adolescent ;
La désaffiliation scolaire et/ou socioprofessionnelle de l’adolescent ;
La délinquance et ses conséquences sur la perte de confiance entre l’adolescent et ses proches ;
La fuite (géographique ou symbolique) du mineur en dehors des territoires auxquels ses proches ont accès ;
L’appauvrissement des liens sociaux avec pour conséquence l’enfermement sur soi.

Il serait totalement erroné de projeter qu’à chaque situation problème correspond un type de « déliance » et donc un « programme » de « reliance » approprié pour y répondre. Chacune de ces situations problèmes observées peut avoir pour cause initiale une série de facteurs de fragilités chez l’adolescent et/ou dans son environnement qui commandera des réponses appropriées.